Je suis belle, o mortels! comme un reve de pierre, Et mon sein, ou chacun s'est meurtri tour a tour, Est fait pour inspirer au poete un amour Eternel et muet ainsi que la matiere.
Je trone dans l'azur comme un sphinx incompris; J'unis un cマur de neige a la blancheur des cygnes; Je hais le mouvement qui deplace les lignes, Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.
Les poetes, devant mes grandes attitudes, Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments, Consumeront leurs jours en d'austeres etudes;
Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants, De purs miroirs qui font toutes choses plus belles: Mes yeux, mes larges yeux aux clartes eternelles!
Le Mal Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ; Qu'残arlates ou verts, pr峻 du Roi qui les raille, Croulent les bataillons en masse dans le feu ;
Tandis qu'une folie 姿ouvantable, broie Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ; - Pauvres morts dans l'師?, dans l'herbe, dans ta joie, Nature, ? toi qui fis ces hommes saintement !... -
- Il est un Dieu qui rit aux nappes damass仔s Des autels, ? l'encens, aux grands calices d'or, Qui dans le bercement des hosanna s'endort,
Et se r思eille quand des m俊es, ramass仔s Dans l'angoisse et pleurant sous leur vieux bonnet noir, Lui donnent un gros sou li? dans leur mouchoir !