« Je passe cette nuit-là à votre hotel……Vous pourrez venir assister à mon dîner à côté de mon lit et après nous jouerons à ce que vous voudrez. ……Alors à tout à l'heure. Venez tôt pour que nous ayons de bonnes heures à nous »
Le soir tombait ; il fallut revenir ; je ramenais Elstir vers sa villa, quand tout d’un coup, tel Méphistophélès surgissant devant Faust, apparurent au bout de l’avenue – comme une simple objectivation irréelle et diabolique du tempérament opposé au mien, de la vitalité quasi barbare et cruelle dont étaient si dépourvue ma faiblesse, mon excès de sensibilité douloureuse et d’intellectualité – quelques taches de l’essence impossible à confondre avec rien d’autre, quelques sporades de la bande zoophytique des jeunes filles, lesquelles avaient l’air de ne pas me voir, mais sans aucun doute n’en étaient pas moins en train de porter sur moi un jugement ironique.
Alors, ces enfants trop jeunes étaient encore à ce degré élémentaire de formation où la personnalité n’a pas mis son sceau sur chaque visage. Comme ces organismes primitifs où l’individu n’existe guère par lui-même, est plutôt constitué par le polypier que par chacun des polypes qui le composent, elles restaient pressées les unes contre les autres.
et il avait fallu hier l’indécision et le tremblé de ma perception première pour confondre indistinctement, comme l’avaient fait l’hilarité ancienne et la vieille photographie, les sporades aujourd’hui individualisées et désunies du pâle madrépore.
Au-dessus de son corps très grand, le teint de sa figure était si doré et si rose qu’elle avait l’air d’être vue à travers un vitrail illuminé. Elle revint sur ses pas, je ne pouvais détacher mes yeux de son visage de plus en plus large, pareil à un soleil qu’on pourrait fixer et qui s’approcherait jusqu’à venir tout près de vous, se laissant regarder de près, vous éblouissant d’or et de rouge. Elle posa sur moi son regard perçant, mais comme les employés fermaient les portières, le train se mit en marche ; je la vis quitter la gare et reprendre le sentier, il faisait grand jour maintenant : je m’éloignais de l’aurore.
La jalousie n’est souvent qu’un inquiet besoin de tyrannie appliqué aux choses de l’amour. 嫉妬とは多くの場合、恋にかんするもろもろのことに適用された暴君的な不安な欲求にほかならない。 鈴木水色9(囚われの女1)p143
Depuis ces jours si différents de celui où je venais de les voir sur la digue, si différents et pourtant si proches, elles se laissaient encore aller au rire comme je m’en étais rendu compte la veille, mais à un rire qui n’était pas celui intermittent et presque automatique de l’enfance, détente spasmodique qui autrefois faisait à tous moments faire un plongeon à ces têtes comme les blocs de vairons dans la Vivonne se dispersaient et disparaissaient pour se reformer un instant après ;
Seul, je restai simplement devant le Grand-Hôtel à attendre le moment d’aller retrouver ma grand’mère, quand, presque encore à l’extrémité de la digue où elles faisaient mouvoir une tache singulière, je vis s’avancer cinq ou six fillettes, aussi différentes, par l’aspect et par les façons, de toutes les personnes auxquelles on était accoutumé à Balbec, qu’aurait pu l’être, débarquée on ne sait d’où, une bande de mouettes qui exécute à pas comptés sur la plage, – les retardataires rattrapant les autres en voletant – une promenade dont le but semble aussi obscur aux baigneurs qu’elles ne paraissent pas voir, que clairement déterminé pour leur esprit d’oiseaux.
Car il était celui que j’eusse choisi entre tous, me rendant bien compte, avec une satisfaction de botaniste, qu’il n’était pas possible de trouver réunies des espèces plus rares que celles de ces jeunes fleurs qui interrompaient en ce moment devant moi la ligne du flot de leur haie légère, pareille à un bosquet de roses de Pennsylvanie, ornement d’un jardin sur la falaise, entre lesquelles tient tout le trajet de l’océan parcouru par quelque steamer, si lent à glisser sur le trait horizontal et bleu qui va d’une tige à l’autre, qu’un papillon paresseux, attardé au fond de la corolle que la coque du navire a depuis longtemps dépassée, peut pour s’envoler en étant sûr d’arriver avant le vaisseau, attendre que rien qu’une seule parcelle azurée sépare encore la proue de celui-ci du premier pétale de la fleur vers laquelle il navigue.
J’avais autrefois entrevu aux Champs-Élysées et je m’étais rendu mieux compte depuis qu’en étant amoureux d’une femme nous projetons simplement en elle un état de notre âme ; que par conséquent l’important n’est pas la valeur de la femme mais la profondeur de l’état ; et que les émotions qu’une jeune fille médiocre nous donne peuvent nous permettre de faire monter à notre conscience des parties plus intimes de nous-même, plus personnelles, plus lointaines, plus essentielles, que ne ferait le plaisir que nous donne la conversation d’un homme supérieur ou même la contemplation admirative de ses oeuvres.
« Et pendant ce temps-là, parlez-moi de Carquethuit. Ah ! que j’aimerais aller à Carquethuit ! » ajoutai-je sans penser que le caractère si nouveau qui se manifestait avec tant de puissance dans le « Port de Carquethuit » d’Elstir tenait peut-être plus à la vision du peintre qu’à un mérite spécial de cette plage.
Nous étions résignés à la souffrance, croyant aimer en dehors de nous, et nous nous apercevons que notre amour est fonction de notre tristesse, que notre amour c’est peut-être notre tristesse, et que l’objet n’en est que pour une faible part la jeune fille à la noire chevelure. Mais enfin, ce sont surtout de tels êtres qui inspirent l’amour. Le plus souvent l’amour n’a pas pour objet un corps, excepté si une émotion, la peur de le perdre, l’incertitude de le retrouver se fondent en lui. Or ce genre d’anxiété a une grande affinité pour les corps. Il leur ajoute une qualité qui passe la beauté même ; ce qui est une des raisons pourquoi l’on voit des hommes, indifférents aux femmes les plus belles, en aimer passionnément certaines qui nous semblent laides. À ces êtres-là, à ces êtres de fuite, leur nature, notre inquiétude attachent des ailes. Et même auprès de nous leur regard semble nous dire qu’ils vont s’envoler. La preuve de cette beauté surpassant la beauté qu’ajoutent les ailes est que bien souvent pour nous un même être est successivement sans ailes et ailé.
>これを理解するには、愛情がさめて女を忘れるという、どんな男でも少なくとも一生に一度は経験する ことをたよりに、一人の人間がもはや私たちの動揺する心によって浸透されなくなったり、あるいはまだ そうなっていないときに、その人間自身がどんなにつまらないものとなるかを知る必要がある。そしてむろん 私たちの言う逃亡する存在は、獄中の存在にも、とうていものにできそうにない囚われの女にもあてはまる。 Ce qui serait incompréhensible si nous ne savions par l’expérience que tout homme a d’avoir dans sa vie au moins une fois cessé d’aimer, oublié une femme, le peu de chose qu’est en soi-même un être quand il n’est plus, ou qu’il n’est pas encore, perméable à nos émotions. Et, bien entendu, si nous disons : êtres de fuite, c’est également vrai des êtres en prison, des femmes captives, qu’on croit qu’on ne pourra jamais avoir.
>私は、「どうして見抜けなかったのだろう」と書いた。だが実を言えばバルベックの最初の日から私はそれ を見抜いていたのではなかろうか? J’ai dit : « Comment n’avais-je pas deviné ? » Mais ne l’avais-je pas deviné dès le premier jour à Balbec ?
En enfermant Albertine, j’avais du même coup rendu à l’univers toutes ces ailes chatoyantes qui bruissent dans les promenades, dans les bals, dans les théâtres, et qui redevenaient tentatrices pour moi, parce qu’elles ne pouvaient plus succomber à leur tentation. Elles faisaient la beauté du monde. Elles avaient fait jadis celle d’Albertine.C’est parce que je l’avais vue comme un oiseau mystérieux, puis comme une grande actrice de la plage, désirée, obtenue peut-être, que je l’avais trouvée merveilleuse. Une fois captif chez moi l’oiseau que j’avais vu un soir marcher à pas comptés sur la digue, entouré de la congrégation des autres jeunes filles pareilles à des mouettes venues on ne sait d’où, Albertine avait perdu toutes ses couleurs, avec toutes les chances qu’avaient les autres de l’avoir à eux. Elle avait peu à peu perdu sa beauté. Il fallait des promenades comme celles-là, où je l’imaginais, sans moi, accostée par telle femme ou tel jeune homme, pour que je la revisse dans la splendeur de la plage, bien que ma jalousie fût sur un autre plan que le déclin des plaisirs de mon où, désirée par d’autres, elle me redevenait belle, je pouvais très bien diviser son séjour chez moi en deux périodes : la première où elle était encore, quoique moins chaque jour, la chatoyante actrice de la plage ; la seconde où, devenue la grise prisonnière, réduite à son terne elle-même, il lui fallait ces éclairs où je me ressouvenais du passé pour lui rendre des couleurs.
鈴木10 P2p286 >人が何かを愛するのは、そのなかに近づくことのできないものを求める場合だけだ。所有していない ものしか人は愛さないのである。 on n’aime que ce en quoi on poursuit quelque chose d’inaccessible, on n’aime que ce qu’on ne possède pas
“By secluding Albertine, I had at the same time restored to the universe all those rainbow wings which sweep past us in public gardens, ballrooms, theatres, and which became tempting once more to me because she could no longer succumb to their temptation. They composed the beauty of the world. They had at one time composed that of Albertine. It was because I had beheld her as a mysterious bird, then as a great actress of the beach, desired, perhaps won, that I had thought her wonderful. As soon as she was a captive in my house, the bird that I had seen one afternoon advancing with measured step along the front, surrounded by the congregation of the other girls like seagulls alighted from who knows whence, Albertine had lost all her colours, with all the chances that other people had of securing her for themselves. Gradually she had lost her beauty. It required excursions like this, in which I imagined her, but for my presence, accosted by some woman, or by some young man, to make me see her again amid the splendour of the beach, albeit my jealousy was on a different plane from the decline of the pleasures of my imagination. But notwithstanding these abrupt reversions in which, desired by other people, she once more became beautiful in my eyes, I might very well divide her visit to me in two periods, an earlier in which she was still, although less so every day, the glittering actress of the beach, and a later period in which, become the grey captive, reduced to her dreary self, I required those flashes in which I remembered the past to make me see her again in colour.”
>qui n’avait pas vu que je lui tendais la photographie. Soudain il l’aperçut, il la tint un instant dans ses mains. Sa figure exprimait une stupéfaction qui allait jusqu’à la stupidité. « C’est ça la jeune fille que tu aimes ? » finit-il par me dire d’un ton où l’étonnement était maté par la crainte de me fâcher.
“who had not seen that I was holding out the protograph to him. All at once he caught sight of it, he held it for a moment between his hands. His face expressed a stupefaction which amounted to stupidity. "Is this the girl you are in love with?" he said at length in a tone from which astonishment was banished by his fear of making me angry.”
>Il ne fit aucune observation, il avait pris l’air raisonnable, prudent, forcément un peu dédaigneux qu’on a devant un malade – eût-il été jusque-là un homme remarquable et votre ami – mais qui n’est plus rien de tout cela car, frappé de folie furieuse, il vous parle d’unêtre céleste qui lui est apparu et continue à le voir à l’endroit où vous, homme sain, vous n’apercevez qu’un édredon.
“He made no remark upon it, he had assumed the reasonable, prudent, inevitably somewhat disdainful air which we assume before a sick person―even if he has been in the past a man of outstanding “outstanding gifts, and our friend―who is now nothing of the sort, for, raving mad, he speaks to us of a celestial being who has appeared to him, and continues to behold this being where we, the sane man, can see nothing but a quilt on the bed.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “The Sweet Cheat Gone (The Fugitive).” Feedbooks, 1930. iBooks. This material may be protected by copyright.
>今や私にはよく分かった、このラシェルのような女を、まず想像力を通して知った場合、 彼女の顔のちょっとした表情の裏にも、人は実にさまざまなことを思い描くものなのである。 (鈴木ハード5「ゲルマントの方T」p267) Je me rendais compte de tout ce qu’une imagination humaine peut mettre derrire un petit morceau de visage comme était celui de cette femme, si c’est l’imagination qui l’a connue d’abord
>「ラシェルよ、主の」が私にとって、どうでもいいものに見えたというのではない。 人間の想像力が持つ強大な力、恋の苦悩を支える幻想こそが、偉大なものに思われたのだ。 (同p269) Ce n’était pas « Rachel quand du Seigneur » qui me semblait peu de chose, c’était la puissance de l’imagination humaine, l’illusion sur laquelle reposaient les douleurs de l’amour, que je trouvais grandes.
語り手は、自分が同じ立ち場になり、こう啖呵を切る。
>美しい女は、想像力のない男に任せよう。 (鈴木ハード11「逃げ去る女」p45) Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination.
第2篇のタイトルが、なぜ単に「花咲く乙女たち」Les jeunes filles en fleursでなくて、さらに、「のかげ」 でもなく、「〜のかげに」À l’ombre des jeunes filles en fleursとされているのか。 岩波文庫の「花咲く乙女たちのかげに2」の吉川一義のあとがきを読み返してみたら、なぜ作品全体のタイトルを「失われた 時を求めて」À la recherche du temps perduにしたかについてまず書かれていた。 バルザック「絶対の探求」La recherche de l’absoluから想を得たのだろうが、「過去の探求」La recherche du passéとせず、 「過去」を「失われた時」と柔らかい表現にし(無駄にすごした時を探求してどうするんだといった批判も同時代になされた)、 探求にも前置詞句をつけて動きのある軽やかな言い回しにしたのだろうとされる(à la rechercheはもったいぶった言い回しで なく、日常会話でも、秘書、アパート、職を探してといった形で普通に用いられる。警察や救助隊の捜索の意味なんかでも)。
>しつこく残酷な、出口のない形で、私を過去の探求へと誘う彼女は、むしろ偉大な〈時〉の女神のように思われた。 (鈴木ハード「囚われの女2」p290) m’invitant, sous une forme pressante, cruelle et sans issue, à la recherche du passé, elle était plutôt comme une grande déesse du Temps.
>彼女のために幾年も費やし、財産をすってしまうことになっても、彼女の方に何も失うものがなかったと 思えるならば――悲しいかなそう言えるかどうかも分からないが――私には何の悔いも残らない。 Et s’il a fallu que je perdisse pour elle des années,ma fortune – et pourvu que je puisse me dire, ce qui n’est pas sûr, hélas, qu’elle n’y a, elle, pas perdu – je n’ai rien à regretter.
>>411 英訳 “I realised also then all that the human imagination can put behind a little scrap of face, such as this girl's face was, if it is the imagination that was the first to know it”
Excerpt From: Proust, Marcel. “The Guermantes Way.” Feedbooks, 1925. iBooks. This material may be protected by copyright.
>>411 二つ目の引用文の英訳 “It was not 'Rachel when from the Lord' -- who seemed to me a small matter -- it was the power of the human imagination, the illusion on which were based the pains of love; these I felt to be vast”
Excerpt From: Proust, Marcel. “The Guermantes Way.” Feedbooks, 1925. iBooks. This material may be protected by copyright.
“urging me with a cruel and fruitless pressure to the remembrance of the past, she resembled, if anything, a mighty goddess of Time. And if it was necessary that I should lose for her sake years, my fortune -- and provided that I can say to myself, which is by no means certain, alas, that she herself lost nothing -- I have nothing to regret.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “The Captive.” Feedbooks, 1929. iBooks. This material may be protected by copyright.
“Mais c’est un grand créateur. D’abord, le monde qu’il peint a vraiment l’air d’avoir été créé par lui. Tous ces bouffons qui reviennent sans cesse, tous ces Lebedev, Karamazoff, Ivolguine, Segreff, cet incroyable cortège, c’est une humanité plus fantastique que celle qui peuple la Ronde de Nuit de Rembrandt”
Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu XII.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T13:14:30. iBooks. This material may be protected by copyright.
Plus le désir avance, plus la possession véritable s’éloigne. De sorte que si le bonheur, ou du moins l’absence de souffrances, peut être trouvé, ce n’est pas la satisfaction, mais la réduction progressive, l’extinction finale du désir qu’il faut chercher. On cherche à voir ce qu’on aime, on devrait chercher à ne pas le voir, l’oubli seul finit par amener l’extinction du désir.
Avez-vous remarqué le rôle que l’amour-propre et l’orgueil jouent chez ses personnages ? On dirait que pour lui l’amour et la haine la plus éperdue, la bonté et la traîtrise, la timidité et l’insolence, ne sont que deux états d’une même nature,
>>427 英訳参考になります。 その英訳、多分スコット・モンクリフが最初に英訳した際の版ですね。 現在一般的な英訳もその改訂版で若干言い回しが新しくなっている。 例えば、「美しい女は想像力のない男に任せよう」は Let us leave pretty women to men with no imagination.
思うのですが、perdreという動詞と英語のloseがなんとなくイメージが違うんですよね。 日本語の「失う」はもっと似ても似つかないといえばそうなのですが。 フランス語と英語はかなり語源を共通にしているからこそ、かえって目立つような。 モンクリフが当初、タイトルをIn Search of Lost Timeと直訳調にせず、Remembrance of Things Pastにしていたのはそういった理由もあるのかなと。 「花咲く乙女たちのかげに」のタイトルは現在でも必ずしも直訳でないし(Within a Budding Grove 英語圏だと彼女たちの年齢は蕾、芽ということになるのか)、「ソドムとゴモラ」も以前 は、Cities of the Plainだった。
Plus loin une autre fillette était agenouillée près de sa bicyclette qu’elle arrangeait. Une fois la réparation faite, la jeune coureuse monta sur sa bicyclette, mais sans l’enfourcher comme eût fait un homme. Pendant un instant la bicyclette tangua, et le jeune corps semblait s’être accru d’une voile, d’une aile immense ; et bientôt nous vîmes s’éloigner à toute vitesse la jeune créature mi-humaine, mi-ailée, ange ou péri, poursuivant son voyage.
>「それからこのあいだの晩は変なにおいのするガウンをお召しでしたね。くすんでけば立っていて、 斑点と金色の縞が入っていて、まるで蝶々の翅みたいな」 「ああ、あれはフォルトゥニーのもの。……」 鈴木水色9p68 – Et cette robe de chambre qui sent si mauvais, que vous aviez l’autre soir, et qui est sombre, duveteuse, tachetée, striée d’or comme une aile de papillon ? – Ah ! ça, c’est une robe de Fortuny.
Albertine nouait ses bras derrière ses cheveux noirs, la hanche renflée, la jambe tombante en une inflexion de col de cygne qui s’allonge et se recourbe pour revenir sur lui-même. Il n’y avait que quand elle était tout à fait sur le côté qu’on voyait un certain aspect de sa figure (si bonne et si belle de face) que je ne pouvais souffrir, crochu comme en certaines caricatures de Léonard, semblant révéler la méchanceté, l’âpreté au gain, la fourberie d’une espionne, dont la présence chez moi m’eût fait horreur et qui semblait démasquée par ces profils-là. Aussitôt je prenais la figure d’Albertine dans mes mains et je la replaçais de face.
>あたかも隣国のスパイである女が、自分の正体を隠すように。いや、スパイよりもっと陰険に振舞っていたのであろう。 comme une femme qui m’eût caché qu’elle était d’un pays ennemi et espionne, et qui même eût agi plus traîtreusement encore qu’une espionne,
>そういえば、私は、鬱蒼たる風景のなかに裸婦たちのいるところを描いたエルスチールの二枚の絵を見たことがある。 その一枚のなかで若い娘のひとりが足先を持ち上げているさまは、洗濯屋の娘にアルベルチーヌが足をさし出すときも こうだったろうと思わせた。もう一方の足で彼女は別の娘を水際に押しやり、相手は腿を高く上げて陽気に抵抗しているが、 その足先はあやうく青い水につかんばかりである。そのとき私は思い出した、腿を上げる仕草は膝の作る角度とともに白鳥の首 と同じようにくねっているが、それはベッドでかたわらに寝ているアルベルチーヌが腿を投げだしていたときにそっくりなのだ。 J’avais justement vu deux peintures d’Elstir où dans un paysage touffu il y a des femmes nues. Dans l’une d’elles, l’une des jeunes filles lève le pied comme Albertine devait faire quand elle l’offrait à la blanchisseuse. De l’autre pied elle pousse à l’eau l’autre jeune fille qui gaiement résiste, la cuisse levée, son pied trempant à peine dans l’eau bleue. Je me rappelais maintenant que la levée de la cuisse y faisait le même méandre de cou de cygne avec l’angle du genou, que faisait la chute de la cuisse d’Albertine quand elle était à côté de moi sur le lit,
Gさん、ますます元気な書き込みを続けておられて、僕としては嬉しい限りです。 さて、以下の僕の書き込みは、20時間くらい前に貼り付けようとしたのですが、 何度やってもダメでした。どういうわけか、同じスレで一日に4回までしか書き込めなくなって しまったのです。 ーーーーーーーーーーー >>436 英訳では “But he is a great creator. For one thing, the world which he describes does really appear to have been created by him. All those buffoons who keep on reappearing, like Lebedeff, Karamazoff, Ivolghin, Segreff, that incredible procession, are a humanity more fantastic than that which peoples Rembrandt's Night Watch”
Excerpt From: Proust, Marcel. “The Captive.” Feedbooks, 1929. iBooks. This material may be protected by copyright. ーーーーーーー
ところで、偉大な翻訳家の訳文にケチをつけたくはないんだけど、 ここに引用したフランス語の原文では créé par lui になってるから、 それが本当にミスプリントでないとすると「彼のために創り出された」ではなくて 「彼によって創り出された」になるはずだよね。
それとも、この翻訳が使った底本には créé par lui ではなくて créé POUR lui に なってたのかな?
>ベッドのなかでのアルベルチーヌの姿態を思い出しながら、私はカーブを描いているその腿が見えるような気がした。 そして事実、私はその腿を思い浮かべたが、それは白鳥の首になって相手の娘の口を求めていた。とそのとき、私には もはや腿さえ見えなくなり、目に映るのは大胆な白鳥の首だけになった。それはちょうど、細かく震えているようなある 習作のなかで、レダの口を求めている白鳥の首のようだった。そのレダが、女性の快楽に特有の痙攣で、すっかり身を 震わせているのが分かる。なぜならそこには一羽の白鳥しかいないので、彼女がいっそうひとりきりに見えるからだ。 Me souvenant de ce qu’Albertine était sur mon lit, je croyais voir sa cuisse recourbée, je la voyais, c’était un col de cygne, il cherchait la bouche de l’autre jeune fille. Alors je ne voyais même plus une cuisse, mais le col hardi d’un cygne, comme celui qui dans une étude frémissante cherche la bouche d’une Léda qu’on voit dans toute la palpitation spécifique du plaisir féminin, parce qu’il n’y a qu’un cygne et qu’elle semble plus seule,
“Albertine folded her arms behind her dark hair, her swelling hip, her leg falling with the inflexion of a swan's neck that stretches upwards and then curves over towards its starting point. It was only when she was lying right on her side that one saw a certain aspect of her face (so good and handsome when one looked at it from in front) which I could not endure, hook-nosed as in some of Leonardo's caricatures, seeming to indicate the shiftiness, the greed for profit, the cunning of a spy whose presence in my house would have filled me with horror and whom that profile seemed to unmask. At once I took Albertine's face in my hands and altered its position.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “The Captive.” Feedbooks, 1929. iBooks. This material may be protected by copyright. ーーーーーー G さんでも4回しか書き込めないのですね。僕のネット環境のせいで こうなってるのかと思ってましたけど、ちょっと安心しました。それでは、 一日に4回しか書き込めないので、大事に使いたいと思います。 本当は、Gさんからの問いかけや問題提起に対してすべて返答したいんだけど、 なんせ一日に4回しか書けないので、ろくに返事できません。
Me souvenant de ce qu’Albertine était sur mon lit, je croyais voir sa cuisse recourbée, je la voyais, c’était un col de cygne, il cherchait la bouche de l’autre jeune fille. Alors je ne voyais même plus une cuisse, mais le col hardi d’un cygne, comme celui qui dans une étude frémissante cherche la bouche d’une Léda qu’on voit dans toute la palpitation spécifique du plaisir féminin, parce qu’il n’y a qu’un cygne et qu’elle semble plus seule,
Elles n’étaient plus loin de moi. Quoique chacune fût un type absolument différent des autres, elles avaient toutes de la beauté ; mais à vrai dire, je les voyais depuis si peu d’instants et sans oser les regarder fixement que je n’avais encore individualisé aucune d’elles.
>>483 >>487 英訳では “Remembering how Albertine looked as she lay upon my bed, I thought I could see her bent hip, I saw it, it was a swan's neck, it was seeking the lips of the other girl. Then I beheld no longer a leg, but the bold neck of a swan, like that which in a frenzied sketch seeks the lips of a Leda whom we see in all the palpitation peculiar to feminine pleasure, because there is nothing else but a swan, and she seems more alone”
Excerpt From: Proust, Marcel. “The Sweet Cheat Gone (The Fugitive).” Feedbooks, 1930. iBooks. This material may be protected by copyright.
“It was in these 'Month of Mary' services that I can remember having first fallen in love with hawthorn-blossom. The hawthorn was not merely in the church, for there, holy ground as it was, we had all of us a right of entry; but, arranged upon the altar itself, inseparable from the mysteries in whose celebration it was playing a part, it thrust in among the tapers and the sacred vessels its rows of branches, tied to one another horizontally in a stiff, festal scheme of decoration; and they were made more lovely still by the scalloped outline of the dark leaves, over which were scattered in profusion, as over a bridal train, little clusters of buds of a dazzling whiteness. Though I dared not look at them save through my fingers, I could feel that the formal scheme was composed of living things, and that it was Nature herself who, by trimming the shape of the foliage, and by adding the crowning ornament of those snowy buds, had made the decorations worthy of what was at once a public rejoicing and a solemn mystery. “Higher up on the altar, a flower had opened here and there with a careless grace, holding so unconcernedly, like a final, almost vaporous bedizening, its bunch of stamens, slender as gossamer, which clouded the flower itself in a white mist, that in following these with my eyes, in trying to imitate, somewhere inside myself, the action of their blossoming, I imagined it as a swift and thoughtless movement of the head with an enticing glance from her contracted pupils, by a young girl in white, careless and alive.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “Swann's Way.” iBooks. This material may be protected by copyright.
Excerpt From: Proust, Marcel. “Swann's Way.” iBooks. This material may be protected by copyright.
C’est au mois de Marie que je me souviens d’avoir commencé à aimer les aubépines. N’étant pas seulement dans l’église, si sainte, mais où nous avions le droit d’entrer, posées sur l’autel même, inséparables des mystères à la célébration desquels elles prenaient part, elles faisaient courir au milieu des flambeaux et des vases sacrés leurs branches attachées horizontalement les unes aux autres en un apprêt de fête, et qu’enjolivaient encore les festons de leur feuillage sur lequel étaient semés à profusion, comme sur une traîne de mariée, de petits bouquets de boutons d’une blancheur éclatante. Mais, sans oser les regarder qu’à la dérobée, je sentais que ces apprêts pompeux étaient vivants et que c’était la nature elle-même qui, en creusant ces découpures dans les feuilles, en ajoutant l’ornement suprême de ces blancs boutons, avait rendu cette décoration digne de ce qui était à la fois une réjouissance populaire et une solennité mystique. Plus haut s’ouvraient leurs corolles çà et là avec une grâce insouciante, retenant si négligemment comme un dernier et vaporeux atour le bouquet d’étamines, fines comme des fils de la Vierge, qui les embrumait tout entières, qu’en suivant, qu’en essayant de mimer au fond de moi le geste de leur efflorescence, je l’imaginais comme si ç’avait été le mouvement de tête étourdi et rapide, au regard coquet, aux pupilles diminuées, d’une blanche jeune fille, distraite et vive.
“They were now quite near me. Although each was a type absolutely different from the others, they all had beauty; but to tell the truth I had seen them for so short a time, and without venturing to look them straight in the face, that I had not yet individualised any of them”
Excerpt From: Proust, Marcel. “Within A Budding Grove.” Feedbooks, 1924. iBooks. This material may be protected by copyright.
フランス語原文 “et quand je m’éveillais au milieu de la nuit, comme j’ignorais où je me trouvais, je ne savais même pas au premier instant qui j’étais ; j’avais seulement dans sa simplicité première le sentiment de l’existence comme il peut frémir au fond d’un animal ; j’étais plus dénué que l’homme des cavernes ; mais alors le souvenir -- non encore du lieu où j’étais, mais de quelques-uns de ceux que j’avais habités et où j’aurais pu être -- venait à moi comme un secours d’en haut pour me tirer du néant d’où je n’aurais pu sortir tout seul ; je passais en une seconde par-dessus des siècles de civilisation, et l’image confusément entrevue de lampes à pétrole, puis de chemises à col rabattu, recomposait peu à peu les traits originaux de mon moi.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu I.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T12:28:17. iBooks. This material may be protected by copyright.
>>520 その英訳。 英訳 “when I awoke at midnight, not knowing where I was, I could not be sure at first who I was; I had only the most rudimentary sense of existence, such as may lurk and flicker in the depths of an animal's consciousness; I was more destitute of human qualities than the cave-dweller; but then the memory, not yet of the place in which I was, but of various other places where I had lived, and might now very possibly be, would come like a rope let down from heaven to draw me up out of the abyss of not-being, from which I could never have escaped by myself: in a flash I would traverse and surmount centuries of civilisation, and out of a half-visualised succession of oil-lamps, followed by shirts with turned-down collars, would put together by degrees the component parts of my ego.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “Swann's Way.” iBooks. This material may be protected by copyright.
フランス語原文 “Par l’art seulement, nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l’infini, et qui bien des siècles après qu’est éteint le foyer dont ils émanaient, qu’il s’appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient leur rayon spécial.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu XV.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T13:13:13. iBooks. This material may be protected by copyright.
“By art alone we are able to get outside ourselves, to know what another sees of this universe which for him is not ours, the landscapes of which would remain as unknown to us as those of the moon. Thanks to art, instead of seeing one world, our own, we see it multiplied and as many original artists as there are, so many worlds are at our disposal, differing more widely from each other than those which roll round the infinite and which, whether their name be Rembrandt or Ver Meer, send us their unique rays many centuries after the hearth from which they emanate is extinguished.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “Time Regained.” Feedbooks, 1931. iBooks. This material may be protected by copyright.
Peut-être l’immobilité des choses autour de nous leur est-elle imposée par notre certitude que ce sont elles et non pas d’autres, par l’immobilité de notre pensée en face d’elles.
>愛において危険なもの、苦悩を生み出すものは、女自身ではない。それは毎日 女がそばにいるということであり、彼女が終始いることへの好奇心である。そ れは女ではなく、習慣なのだ。鈴木水色13「見出された時」p187 ce qui est dangereux et procréateur de souffrances dans l’amour, ce n’est pas la femme elle-même, c’est sa présence de tous les jours, la curiosité de ce qu’elle fait à tous moments ; ce n’est pas la femme, c’est l’habitude.
“« Je ne dis pas non, répondit Swann étonné. Ce que je reproche aux journaux, c’est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles”
Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu I.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T12:28:17. iBooks. This material may be protected by copyright.
その英訳 “I don't deny it," answered Swann in some bewilderment. "The fault I find with our journalism is that it forces us to take an interest in some fresh triviality or other every day, whereas only three or four books in a lifetime give us anything that is of real importance. "
Excerpt From: Proust, Marcel. “Swann's Way.” iBooks. This material may be protected by copyright.
>>574 スワンが、この後、「新聞」にも生涯に生涯に何度も読まないような 大事なことが詰った作品を掲載しようと提唱し、パスカル『パンセ』 なんかどうでしょうと言う場面ですね。 衒学趣味だと思われないよう、パスカル『パンセ』というところだけ 切り離し、皮肉を利かせた口調で言う。吉川2p69 les... Pensées de Pascal ! (il détacha ce mot d’un ton d’emphase ironique pour ne pas avoir l’air pédant).
RTP の最後の Le Temps retrouve の章で、粘着野郎みたいな悪意ある人たちのおかげで、 皮肉なことに、G さんみたいな人が素晴らしい作品を生み出すことができるのだ、 と説いている箇所。ここも名文。
“Mais le ressentiment de l’affront, les douleurs de l’abandon auront alors été les terres que nous n’aurions jamais connues, et dont la découverte, si pénible qu’elle soit à l’homme, devient précieuse pour l’artiste. Aussi les méchants et les ingrats, malgré lui, malgré eux, figurent dans son œuvre. Le pamphlétaire associe involontairement à sa gloire la canaille qu’il a flétrie. On peut reconnaître dans toute œuvre d’art ceux que l’artiste a le plus haïs et, hélas, même celles qu’il a le plus aimées. Elles-mêmes n’ont fait que poser pour l’écrivain dans le moment même où, bien contre son gré, elles le faisaient le plus souffrir.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu XV.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T13:13:13. iBooks. This material may be protected by copyright.
“But the resentment of the affront, the pain of the abandonment would in that event have been worlds we should never have known, the discovery of which, painful as it may be for the man, is precious for the artist. In spite of himself and of themselves, the mischievous and the ungrateful must figure in his work. The publicist involuntarily associates the rascals he has castigated with his own celebrity. In every work of art we can recognise the man the artist has most hated, and alas, even the women he has most loved. They were posing for the writer at the very moment when, against his will, they were making him suffer the most.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “Time Regained.” Feedbooks, 1931. iBooks. This material may be protected by copyright.
最終章である Le temps retrouve (最後の e には accent aigu) には、珠玉の文章が 連続してますね。Gさんが今日、ついつい読み耽ってしまったのも無理はない。
“Tout l’art de vivre, c’est de ne nous servir des personnes qui nous font souffrir que comme d’un degré permettant d’accéder à sa forme divine et de peupler ainsi journellement notre vie de divinités”
Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu XV.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T13:13:13. iBooks. This material may be protected by copyright.
その英訳
“The whole art of living is to regard people who cause us suffering as, in a degree, enabling us to accept its divine form and thus to populate our daily life with divinities.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “Time Regained.” Feedbooks, 1931. iBooks. This material may be protected by copyright.
“The whole art of living is to regard people who cause us suffering as, in a degree, enabling us to accept its divine form and thus to populate our daily life with divinities.”
>>588>>589 >なるほど無礼な男に面罵されるよりは、ほめられる方がまだましだし、とくに大好き な女に裏切られるようなときは、事態を変えるために何を投げ出しても惜しいとは思わ ないものだ! Sans doute, quand un insolent nous insulte, nous aurions mieux aimé qu’il nous louât, et surtout, quand une femme que nous adorons nous trahit, que ne donnerions-nous pas pour qu’il en fût autrement.
Les êtres les plus bêtes par leurs gestes, leurs propos, leurs sentiments involontairement exprimés, manifestent des lois qu’ils ne perçoivent pas, mais que l’artiste surprend en eux.
>私たちを苦しめる人間は、一人ひとりをなんらかの神性に結びつけることができる。 彼らは末端でその神性を断片的に反映しているにすぎないが、この神性(イデア)を 見つめるとそれまでの苦痛ではなくて、たちまち喜びを与えられるのだ。 Chaque personne qui nous fait souffrir peut être rattachée par nous à une divinité dont elle n’est qu’un reflet fragmentaire et le dernier degré, divinité dont la contemplation en tant qu’idée nous donne aussitôt de la joie au lieu de la peine que nous avions.
原文 “Mais le ressentiment de l’affront, les douleurs de l’abandon auront alors été les terres que nous n’aurions jamais connues, et dont la découverte, si pénible qu’elle soit à l’homme, devient précieuse pour l’artiste. ーーーーーーーーー
“But the resentment of the affront, the pain of the abandonment would in that event have been worlds we should never have known, the discovery of which, painful as it may be for the man, is precious for the artist.
Every individual who makes us suffer can be attached by us to a divinity of which he or she is a mere fragmentary reflexion, the lowest step in the ascent that leads to it, a divinity or an Idea which, if we turn to contemplate it, immediately gives us joy instead of the pain which we were feeling before-- indeed the whole art of living is to make use of the individuals through whom we suffer as a step enabling us to draw nearer to the divine form which they reflect and thus joyously to people our life with divinities.
But then the pain of an affront, the anguish of abandonment, would have been lands which we should never know, lands whose discovery, painful though it may be for the man, is nevertheless invaluable for the artist.
>>624 元の原文 Mais le ressentiment de l’affront, les douleurs de l’abandon auront alors été les TERRES que nous n’aurions jamais connues, et dont la découverte, si pénible qu’elle soit à l’homme, devient précieuse pour l’artiste. (文中の terres だけを大文字で表記しました。)
フランス語原文 Mais le ressentiment de l’affront, les douleurs de l’abandon auront alors été les TERRES que nous n’aurions jamais connues, et dont la découverte, si pénible qu’elle soit à l’homme, devient précieuse pour l’artiste. (文中の terres だけを大文字で表記しました。) Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu XV.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T13:13:13. iBooks.
英訳その1 But then the pain of an affront, the anguish of abandonment, would have been LANDS which we should never know, lands whose discovery, painful though it may be for the man, is nevertheless invaluable for the artist. (大文字にしたのは、私です。)
英訳その2 But the resentment of the affront, the pain of the abandonment would in that event have been WORLDS we should never have known, the discovery of which, painful as it may be for the man, is precious for the artist. Excerpt From: Proust, Marcel. “Time Regained.” Feedbooks, 1931. iBooks. (大文字にしたのは、私です。)
もっともっと単純な例を挙げます。英語の例です。 This is a dog. これはもちろん「これは犬です」ということです。では次の文はどうでしょうか? This is the dog. これは決して「これは犬です」という意味ではなく、「これこそが、例の犬なんです」という ような意味合いになります。a という不定冠詞にするか the という定冠詞にするかによって、 意味が大いに違ってきます。
さて、もっと複雑にしてみましょう。 This is the dog that we had never seen before.
さて、英訳では単に worlds とか lands と訳していて、その前に the をつけていません。 これら二つの英訳でも、ケアレスミスをしているのではないかと僕は思っています。くどいようですが、 再び原文と鈴木訳を並べたあとに、僕の和訳を載せてみます。 =============== フランス語原文 Mais le ressentiment de l’affront, les douleurs de l’abandon auront alors été les TERRES que nous n’aurions jamais connues, et dont la découverte, si pénible qu’elle soit à l’homme, devient précieuse pour l’artiste. (文中の terres だけを大文字で表記しました。) Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu XV.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T13:13:13. iBooks.
さて、英語の冠詞の使い方についていえば、あなたのおっしゃることは間違いということになります。 先行詞のあとに which, who, whose, that などの関係代名詞や where, when、in which などの**代名詞(なんていう代名詞か、文法用語を忘れました)をつけて修飾したからといって、 その前の先行詞に the がつくとは限らず a になることもあります。それについては、 初級や中級の文法知識では足りず、1,000ページ以上にわたるような文法書を参考にする必要が あります。あとで時間があれば、その問題についての一流の英語文法家の説明を引用します。
さて、that, which, whose などの関係代名詞や where, when などの関係副詞をつけた 関係節で修飾して(限定して)あっても、先行詞には the という定冠詞ではなく a という不定冠詞 をつけるか、あるいは冠詞がないという場合もある、ということを示す例を僕の手持ちの本で探して いますが、みんながすぐに納得できるような分かりやすい例などは、なかなか見つかりません。 したがって、あちこちの例文を引っ張り出して、くどくど解説して、ゆっくり検証していくほかはありません。
さて、もう一つの例。
She has a beauty that comes from within. (内から湧き出る美しさがある)
Wheen Hanna and her son leave, arm in arm, there is a confidence about her that seems complete.(Hと息子とが手に手を取って出ていくとき、彼女には完璧と見える自信が漂っている。)
上記の2つの例文においても、関係代名詞の前の先行詞には the という定冠詞ではなく a という不定冠詞がついています。この例文は、
現代英語冠詞事典、樋口昌幸、マイケルゴーマン 共著、大修館書店、p.151
から引用しました。この本には、これ以外にたくさんのこのような例文を載せています。というわけで、 which, that, whose, where, when などの関係代名詞や関係副詞の前にある 先行詞だからといって、the という定冠詞がつくとは限らず、不定冠詞である a などがつくことも 大いにあるということは、あちこちの例文を見ているうちにわかってきます。
>>647 ネットなどにあるフランス語の文献をあちこち引用して僕の言いたいことを検証する自信はないと さっき言いました。でも、僕の拙いフランス語の語学力で、少しだけでもやってみたいと思います。 下に示すのはすべて、インターネット上の Google Books の中から、書籍の中に出てくる フランス語の一節を引用しています。先行詞についている不定冠詞 un や des は大文字で示し、 そのあとの関係代名詞なども大文字で示しておきます。
(1) Je crus devoir pour un instant faire trêve à mes études rétrospectives, et venir défendre à ma manière UN établissement QUE les hommes les plus compétents ont.
(2) Des Habitations dans les colonies. Dans la langue coloniale, Habitation se dit d'UN établissement QUE des particuliers entreprennent dans des terres nouvellement découvertes , après en avoir obtenu la permission du gouvernement ou des ...
(3) ... titre onéreux, à charge d'une redevance annuelle, et à la Condition de former et entretenir UN établissement QUE le prince lui- même reconnaît, dans ses lettres patentes de i563, avoir été créé pour le profit et l'augmentation de son domaine; ...
“Je la regardai, d’abord de ce regard qui n’est pas que le porte-parole des yeux, mais à la fenêtre duquel se penchent tous les sens, anxieux et pétrifiés, le regard qui voudrait toucher, capturer, emmener le corps qu’il regarde et l’âme avec lui”
Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu I.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T12:28:17. iBooks. This material may be protected by copyright.
その英訳。
“I gazed at her, at first with that gaze which is not merely a messenger from the eyes, but in whose window all the senses assemble and lean out, petrified and anxious, that gaze which would fain reach, touch, capture, bear off in triumph the body at which it is aimed, and the soul with the body;”
Excerpt From: Proust, Marcel. “Swann's Way.” iBooks. This material may be protected by copyright.
“et sa main esquissait en même temps un geste indécent, auquel quand il était adressé en public à une personne qu’on ne connaissait pas, le petit dictionnaire de civilité que je portais en moi ne donnait qu’un seul sens, celui d’une intention insolente”
Excerpt From: Proust, Marcel. “À la recherche du temps perdu I.” La Bibliothèque électronique du Québec, 2009-08-12T12:28:17. iBooks. This material may be protected by copyright.
その英訳。
“and her hand, at the same time, sketched in the air an indelicate gesture, for which, when it was addressed in public to a person whom one did not know, the little dictionary of manners which I carried in my mind supplied only one meaning, namely, a deliberate insult.”
Excerpt From: Proust, Marcel. “Swann's Way.” iBooks. This material may be protected by copyright.
Esaïe 35 5,6 Alors s'ouvriront les yeux des aveugles, S'ouvriront les oreilles des sourds; Alors le boiteux sautera comme un cerf, Et la langue du muet éclatera de joie. Car des eaux jailliront dans le désert, Et des ruisseaux dans la solitude;
Ecclésiaste 1 2-11 Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. Quel avantage revient-il à l'homme de toute la peine qu'il se donne sous le soleil? Une génération s'en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche; il soupire après le lieu d'où il se lève de nouveau. Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord; puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n'est point remplie; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent. Toutes choses sont en travail au delà de ce qu'on peut dire; l'œil ne se rassasie pas de voir, et l'oreille ne se lasse pas d'entendre. Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. S'il est une chose dont on dise: Vois ceci, c'est nouveau! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés. On ne se souvient pas de ce qui est ancien; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard.
>>699 Patrick Alexander のその Proust のガイドブックは、僕も持ってます。わかりやすくって 面白い。ところで、Gさんが引用してくれたその本の中の一節のページ番号が Google Books の その画面では見えなくなってしまってるんですが、何ページ目ですか?(忙しかったら、 この質問は無視してください。)
Avant qu’Albertine m’eût obéi et m’eût laissé enlever ses souliers, j’entr’ouvrais sa chemise. Les deux petits seins haut remontés étaient si ronds qu’ils avaient moins l’air de faire partie intégrante de son corps que d’y avoir mûri comme deux fruits ; et son ventre (dissimulant la place qui chez l’homme s’enlaidit comme du crampon resté fiché dans une statue descellée) se refermait à la jonction des cuisses, par deux valves d’une courbe aussi assoupie, aussi reposante, aussi claustrale que celle de l’horizon quand le soleil a disparu. Elle ôtait ses souliers, se couchait près de moi. Ô grandes attitudes de l’Homme et de la Femme où cherchent à se joindre, dans l’innocence des premiers jours et avec l’humilité de l’argile, ce que la création a séparé, où Ève est étonnée et soumise devant l’Homme au côté de qui elle s’éveille, comme lui-même, encore seul, devant Dieu qui l’a formé.
>>720 ああ、なるほど。僕は神が人間を earth つまり「土」で作ったものと思い込んでいて、「粘土」 というふうにこの言葉を訳して解釈している場合もあるんだということには気づかなかったというか ほとんど気にしてませんでした。検索してみたら、下記の一節のように、確かに神が人間を "de l'argile" で造ったのだという表現が見られますね。
En travaillant la terre dans le silence, nous rencontrerons Dieu, qui "façonne l'homme à son image avec de l'argile" dans lequel "il souffle, et l'homme devient un être vivant" ! http://www.hautmont.org/detail.php?id=1096
英語でのサイトを見ると、確かに "God created man with clay" だとか "Dieu a cree l'homme avec de l'argile" というような意味の言葉がよく出てきます。しかし、「創世記」の 第2章の7節の、神が人間を造ったという一節では、フランス語版や英語版を見ても、clay や l'argile で造ったとは書いていないようです。むしろ "dust of the ground" などで造ったと書いてあります。
Un instant (tandis que nous nous éloignions et que mon grand-père murmurait : « Ce pauvre Swann, quel rôle ils lui font jouer : on le fait partir pour qu’elle reste seule avec son Charlus, car c’est lui, je l’ai reconnu ! Et cette petite, mêlée à toute cette infamie ! ») l’impression laissée en moi par le ton despotique avec lequel la mère de Gilberte lui avait parlé sans qu’elle répliquât, en me la montrant comme forcée d’obéir à quelqu’un, comme n’étant pas supérieure à tout, calma un peu ma souffrance, me rendit quelque espoir et diminua mon amour. Mais bien vite cet amour s’éleva de nouveau en moi comme une réaction par quoi mon cœur humilié voulait se mettre de niveau avec Gilberte ou l’abaisser jusqu’à lui. Je l’aimais, je regrettais de ne pas avoir eu le temps et l’inspiration de l’offenser, de lui faire mal, et de la forcer à se souvenir de moi. Je la trouvais si belle que j’aurais voulu pouvoir revenir sur mes pas, pour lui crier en haussant les épaules : « Comme je vous trouve laide, grotesque, comme vous me répugnez ! » http://beq.ebooksgratuits.com/vents/Proust_A_la_recherche_du_temps_perdu_01.pdf
>母は、「プチット・マドレーヌ」と呼ばれるずんぐりしたお菓子、まるで帆立貝の筋のはいった貝殻で 型をとったように見えるお菓子を一つ、持ってこさせた。(鈴木水色1p86) Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques.
>それらの形態は――厳格で信心深いその襞の下の、むっちりと官能的な、あの菓子屋の店頭の小さな 貝殻の形も同様だが――消え去るか眠りこむかしてしまい、膨張して意識に到達することを可能にする 力を持っていたのだ。前掲p92 les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot – s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience.
>プチット・マドレーヌは、それを眺めるだけで味わってみないうちは、これまで何ひとつ私に思いださせ はしなかったのだ。前掲p91 La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté
味わった結果、 >そのとき一気に、思い出があらわれた。前掲p91 Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu.
Frappante évocation du sexe. Extérieur chez l'homme, étranger à son corps, connotant une blessure ou une violence subie (il est fiché dans la chair comme du fer dans une statue). Et ce mot de crampon, qui évoque une pièce de métal dotée d'une ou plusieurs pointes, mais aussi l'importun, quelque chose d'ennuyeux dont on ne peut pas se débarrasser, qui s'accroche, obsède.
Au contraire des deux valves féminines: le calme, le repos, l'assoupissement. Au-delà de l'évocation évidente du mot vulve, elles rappellent aussi autre chose: des coquillages et par analogie ces biscuits moulés justement comme des coquillages, les madeleines. Associations d'idées qui mènent de la femme à la mémoire en passant par la pécheresse Sainte Madeleine.
Le sexe de l'homme aussi renvoie au passé. La statue. Mais c'est une image dure qui nous en est donné. Statue descellée, mutilée, percée. Passé fragmenté, obsédant, blessé. http://www.paperblog.fr/2248284/sexe-et-passe/
>その婦人(オデット)から少し離れて、デニムの服を着た知らない男の人が、顔からとび出しそうな目を じっと私の上に注いでいた。吉川1p310 et à quelque distance de laquelle un monsieur habillé de coutil et que je ne connaissais pas fixait sur moi des yeux qui lui sortaient de la tête
ジルベルトのa sign of her juvenile lustを語り手が無礼と読み誤る箇所 >>653の和訳は>>697だった。見やすいように再掲。
et sa main esquissait en même temps un geste indécent, auquel quand il était adressé en public à une personne qu’on ne connaissait pas, le petit dictionnaire de civilité que je portais en moi ne donnait qu’un seul sens, celui d’une intention insolente
>>les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot – s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient PERDU la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. (上記の perdu を大文字にしたのは、私です。) ==============
なぜ上記の原文の avaient perdu を「持っていたのだ」と訳してあるのでしょうか?僕には どうしてもこれが「失っていたのだ、なくしてしまっていたのだ」というふうにしか解釈できないんです けど。参考までに、ネット上の英訳の該当箇所を見ると、下記の通り、lost と訳してあります。
the forms of things, including that of the little scallop-shell of pastry, so richly sensual under its severe, religious folds, were either obliterated or had been so long dormant as to have LOST the power of expansion which would have allowed them to resume their place in my consciousness. http://www.gutenberg.org/files/7178/7178-h/7178-h.htm (上記の lost を大文字にしたのは、私です。) =========
それはともかく、Sainte Madelaine が Mary Magdalene のことだとか、その他いろんなことを 教えて下さって、ありがとうございます。
そうそう。Le Petit Robert は、(僕のうろ覚えの知識では) もともと全部で20巻くらいあるすっげえ"Le Robert" とか何とかいう大辞典の縮約版みたいな もんだという意味で petit なんですけど、広辞苑と同じくらいに重くて大きくて、情報量が 多いんです。リュックで背負って歩いてた時期があった。
>>808 原文 Il est clair que la vérité que je cherche n’est pas en lui, mais en moi. Il l’y a éveillée, mais ne la connaît pas, et ne peut que répéter indéfiniment, avec de moins en moins de force, ce même témoignage que je ne sais pas interpréter et que je veux au moins pouvoir lui redemander et retrouver intact à ma disposition, tout à l’heure, pour un éclaircissement décisif. Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C’est à lui de trouver la 96vérité. Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l’esprit se sent dépassé par luimême ; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher ? pas seulement : créer. Il est en face de quelque chose qui n’est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière. http://beq.ebooksgratuits.com/vents/Proust_A_la_recherche_du_temps_perdu_01.pdf
たいていの人は、無精ゆえにか、それとも高い社会的地位がおのれをある岸辺につなぎ止める のも義務と諦めてか、社交場の地位を外れたところで現実がせっかく提供してくれる快楽は味わおうと せず、死ぬまでその地位に閉じこもって暮らし、いったん慣れてしまうと、その地位に含まれる 平凡な気晴らしや我慢できなくはない退屈をやむなく快楽と呼んでそれに甘んじている。 (岩波、吉川訳、文庫2、p.31、スワンの方へ II の冒頭近く)
Il (= Swann) n’était pas comme tant de gens qui, par paresse, ou sentiment résigné de l’obligation que crée la grandeur sociale de rester attaché à un certain rivage, s’abstiennent des plaisirs que la réalité leur présente en dehors de la position mondaine où ils vivent cantonnés jusqu’à leur mort, se contentant de finir par appeler plaisirs, faute de mieux, une fois qu’ils sont parvenus à s’y habituer, les divertissements médiocres ou les supportables ennuis qu’elle renferme. http://beq.ebooksgratuits.com/vents/Proust_A_la_recherche_du_temps_perdu_01.pdf
>芸術的な喜びを、人は本来それが与える印象のために求めているのだが、しかし この場合でさえ私たちは大急ぎでやりくりをして、まさに当の印象そのものは表現 不可能なものとしてこれを放置し、ただ表面的に楽しさを感じさせてくれるものの みにしがみつく。 Même dans les joies artistiques, qu’on recherche pourtant en vue de l’impression qu’elles donnent, nous nous arrangeons le plus vite possible à laisser de côté comme inexprimable ce qui est précisément cette impression même
>それに反してサンザシや教会を目にしたために心に穿たれた小さな溝は、見つけ ようと思っても容易に見つかるものではない。やむなく私たちはシンフォニーを ふたたび演奏し、ふたたび教会を見に引き返す。こうしてしまいには――このように 自分本来の生を直視する勇気もなく、それから遠く離れて博覧強記と呼ばれる逃避行 をつづけながら――私たちは、音楽や考古学の最も学のある愛好家と同じような仕方で、 これらのものをよく知るようになるだろう。 そんなわけで、どれほど多くの人びとがそれ以上先に行こうともせず、印象から 何も引き出すことなしに、芸術の独身者として、徒に満たされることもなく老いて ゆくことだろう。 Mais nous rejouons la symphonie, nous retournons voir l’église jusqu’à ce que – dans cette fuite loin de notre propre vie que nous n’avons pas le courage de regarder, et qui s’appelle l’érudition – nous les connaissions aussi bien, de la même manière, que le plus savant amateur de musique ou d’archéologie. Aussi combien s’en tiennent là qui n’extraient rien de leur impression, vieillissent inutiles et insatisfaits, comme des célibataires de l’art.
>彼らは、自分の好きな作品が演奏されると、「ブラヴォー、ブラヴォー」と声が かれるほどどなって、何かをしたような気になる。 ils croient accomplir un acte en hurlant à se casser la voix : « Bravo, bravo » après l’exécution d’une oeuvre qu’ils aiment.
その直前の箇所 >たとえば、ある楽節なり、ある教会堂の眺めなりによってわれわれのうちに掘られた小 さな溝、これをしっかり知ろうとすることはあまりにも困難なことだと考えるのだ。 le petit sillon qu’une phrase musicale ou la vue d’une église a creusé en nous, nous trouvons trop difficile de tâcher de l’apercevoir.
ところが、後年の回想シーンではこの汽車の時間すら間違っちゃてるんだよね。 この辺は、死亡記事がでていたはずのラ・ベルマが、「見出された時」の 終わりの方で、死病に冒されながら登場するといった未定稿ゆえの矛盾 (自分はこれは多元世界なんだと割り切っている)とまた違う。 ゴンクール賞を受賞した「花咲く乙女たち」でいったんははっきりこの時間で 設定しまっているのだから。 Proust had a bad memoryの例なのか、わざとなのか。
鈴木水色「囚われの女2」p292 >そうこうするうちに、冬も終わり、ふたたび美しい季節がやってきた。 L’hiver cependant finissait ; la belle saison revint
同 >やがて夜はいっそう短くなり、以前ならまだ夜も明けない時刻に、早くも私は窓のカーテンから、日々ますます 明るさを増してゆく太陽の白い光が注がれるのを見た。 Bientôt les nuits raccourcirent davantage, et avant les heures anciennes du matin, je voyais déjà dépasser des rideaux de ma fenêtre la blancheur quotidiennement accrue du jour.
Toutes ces images – échappée sur une vie de mensonges et de fautes telle que je ne l’avais jamais conçue – ma souffrance les avait immédiatement altérées en leur matière même, je ne les voyais pas dans la lumière qui éclaire les spectacles de la terre, c’était le fragment d’un autre monde, d’une planète inconnue et maudite, une vue de l’Enfer. L’Enfer c’était tout ce Balbec, tous ces pays avoisinants d’où, d’après la lettre d’Aimé, elle faisait venir souvent les filles plus jeunes qu’elle amenait à la douche.
mais ce qui me torturait à imaginer chez Albertine, c’était mon propre désir perpétuel de plaire à de nouvelles femmes, d’ébaucher de nouveaux romans ; c’était de lui supposer ce regard que je n’avais pu, l’autre jour, même à côté d’elle, m’empêcher de jeter sur les jeunes cyclistes assises aux tables du bois de Boulogne. Comme il n’est de connaissance, on peut presque dire qu’il n’est de jalousie que de soi-même. L’observation compte peu. Ce n’est que du plaisir ressenti par soi-même qu’on peut tirer savoir et douleur.
その原文 Les secondes, qui avaient quelque difformité de la face, avaient même sur les belles certains avantages. D’abord c’étaient les seules qu’on reconnaissait tout de suite. On savait qu’il n’y avait pas à Paris deux bouches pareilles et la leur me les faisait reconnaître dans cette matinée où je ne reconnaissais plus personne. Et puis elles n’avaient même pas l’air 168d’avoir vieilli. La vieillesse est quelque chose d’humain. Elles étaient des monstres, et elles ne semblaient pas avoir plus « changé » que des baleines. D’autres hommes, d’autres femmes ne semblaient pas non plus avoir vieilli ; leur tournure était aussi svelte, leur visage aussi jeune. Mais si pour leur parler on se mettait tout près de leur figure lisse de peau et fine de contours, alors elle apparaissait tout autre, comme il arrive pour une surface végétale, une goutte d’eau, de sang, si on la place sous le microscope. Alors je distinguais de multiples taches graisseuses sur la peau que j’avais crue lisse, et dont elles me donnaient le dégoût.
Victor Hugo dit : « Il faut que l’herbe pousse et que les enfants meurent. » Moi je dis que la loi cruelle de l’art est que les êtres meurent et que nous-mêmes mourions en épuisant toutes les souffrances pour que pousse l’herbe non de l’oubli mais de la vie éternelle, l’herbe drue des oeuvres fécondes, sur laquelle les générations viendront faire gaiement, sans souci de ceux qui dorment en dessous, leur « déjeuner sur l’herbe ».
Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles-Quint.